EN DEPIT DES INJONCTIONS DU MINISTRE DU COMMERCE EXTERIEUR DES COMMERÇANTS S’ENTÊTENT ET CONTINUENT À VENDRE DES PRODUITS LAITIERS INTERDITS

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Des gammes de produits laitiers interdits de vente à travers la République démocratique du Congo continuent à être exposés dans plusieurs sites à Kinshasa.Bien qu’interpellés, des commerçants continuent à faire la sourde oreille, en écoulant ces marchandises destinés aux enfants. Prise par le ministre d’Etat en charge du Commerce extérieur, la décision du 29 janvier 2018 interdisant l’importation, la vente et la consommation des produits laitiers destinés aux nouveau-nés semble n’avoir pas été entendue. Sur le terrain en effet, nombre de gérants des boutiques et magasins de la capitale avouent ne pas être au courant de cette mesure qui interdit la commercialisation de ces produits fabriqués par la société Lactalis, en France. "MUTISME COUPABLE" Visiblement, plusieurs commerçants véreux profitent du manque d’informations, dont sont victimes la plupart des consommateurs,pour écouler ces articles importés. A Kinshasa, beaucoup de familles n’ont certainement pas suivi les déboires de la marque. Il est vrai que l’alerte sur la contamination de ces produits avait été donnée en France en décembre 2017, avec un décompte de 35 bébés contaminés. Au moment où ce dossier touche près de 90 pays dans le monde, y compris en Afrique, ont décidé de les retirer de marchés pour protéger leurs populations, l’Organisation de Défense des Consommateurs (ODC) a dénoncé le 19 janvier "un mutisme coupable" des autorités congolaises. DES INSTRUCTIONS NON EXECUTEES Dans certains lieux de négoce de la capitale congolaise, il n’est pas rare de retrouver des produits interdits tels que Picot, Céréales céréline, Amlik, Procare, Santuri…alors quele ministre du Commerce extérieur, à travers un arrêté, avait instruit les services habilités de procéder à leur retrait pur et simple du marché et à leur destruction, suivant les normes. Jusque-là, cette mesure tarde à prendre corps. Ainsi, ces vendeurs et distributeurs continuent à jouer au malin pour liquider ces produits, pourtant nocifs à la santé publique. UNE GAMME TRES PRISEE A KIN Picot, par exemple, qui réunit en son sein plusieurs autres marques de la société française incriminée, reste une marque très populaire à Kinshasa et ses environs, au point où les consommateurs en viennent parfois à confondre la marque et le produit. Picot est administré aux nourrissons d’à peine un mois. Plusieurs femmes continuent de s’en approvisionner avec tous les risques. Et parfois auprès des distributeurs travaillant au noir. PAS ENCORE DE MORTS… EN RDC Comme le soutiennent les experts, en cas d’apparition de symptômes de toxi-infection, il est important de se rendre rapidement aux centres de santé pour l’administration d’une solution de réhydratation et pallier les selles liquides nombreuses. La prudence voudrait que les parents utilisent des laits de substitution pour préparer le biberon de leurs nourrissons. La seule bonne note, font savoir les services du ministère de la Santé publique, est l’absence de cas de décès d’enfants de bas-âge après la consommation d’un produit infecté. Du moins à ce jour.


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