Titre : Mon rêve de jardin
lien : Mon rêve de jardin
Mon rêve de jardin
Des années que je rêvais d'un jardin, après 15 ans de vie urbaine, en appartement. J'en avais un immense, petite, mes parents vivant à la campagne. Mais mon unique tentative de travailler un peu les quelques mètres carrés que ma maman m'avait aménagés tourna vite court. Adolescente, je ne m'intéressais pas aux plantes. Il faut croire que jardiner est un plaisir pour adultes (je n'ose imaginer le type de visiteurs que Google va m'amener avec cette expression, et le taux de rebond de cet article... bref) et qu'il faut attendre un certain âge avant de trouver plaisir à cultiver notre jardin.
Lorsque nous prîmes possession de notre maison, le jardin était bien pourvu en arbustes divers et notamment en bambous. Je crois qu'on pourrait appeler la maison "La Bambouseraie" sans problème. Nous avons aussi deux grands arbres, ce qui est un vrai plaisir. J'adore voir de loin leur haute silhouette et observer depuis la fenêtre de ma chambre le vent, le soleil et les oiseaux qui s'agitent dans leurs branches. Mais peu de fleurs : un rosier, un hortensia et une lavande, assez vieux pour survivre malgré la mauvaise qualité initiale des soins que je leur apportai. La première année, je ne mis que des pélargoniums en pot, lesquels, faute d'arrosage pendant nos semaines de vacances dans les îles, rendirent l'âme aux alentours du 15 août. Ce printemps, je décidai, enhardie, de créer des massifs et de tester de nouvelles solutions d'arrosage.
Aménager un jardin, surtout lorsqu'on n'a jamais rien planté d'autre que des géraniums dans un bac, n'est pas une mince affaire. Il faut s'informer au sujet de chaque plante, découvrir les noms et caractéristiques de ces belles fleurs qui nous font tant saliver dans le jardin du voisin. Période de floraison, exposition, type de sol, hauteur, couleurs... J'avais des envies de lilas, de buddleias, de clématites, de rosiers grimpants, mais le jardin, bien que vaste pour un jardin de banlieue, n'était pourtant pas infini.
Il faut aussi trouver où se fournir en plantes, la boutique du fleuriste ou le marché n'étant pas forcément les meilleurs plans. Je déconseille l'achat en ligne auprès d'une grande surface non spécialisée : mes hortensias, déjà mal en point au déballage de la commande, n'ont quasi pas passé la semaine. Vous l'avez compris, au début de ma quête, le taux de mortalité des nouveaux venus dans mon jardin était anormalement élevé. Jolies fleurs, gentils arbustes fleuris, vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance !
En plus, il faut s'équiper : du terreau, de la terre de bruyère, des arrosoirs, des engrais, des cisailles, de quoi bêcher, sarcler, ratisser, biner et creuser. Il faut réfléchir : ce massif serait bien ici, mais en juillet, le soleil va tourner, et il sera alors à l'ombre de l'eucalyptus... alors que les trois quarts des plantes prévues pour cet endroit réclament à toute force une exposition bien ensoleillée. Pas plus tard que le mois dernier, j'ai installé avec amour un hortensia rose à l'ombre d'une branche qui s'avéra insuffisamment protectrice : avec la canicule, le pauvre (sur)vit sous perfusion d'eau et ses belles fleurs se sont délavées comme un vieux jean trop porté après moult lessives.
Mais la patience finit par payer, et le concept de courbe d'expérience s'applique à tout, même au jardinage. Le taux de mortalité de mes plantes finit par diminuer au fur à mesure que mes connaissances et compétences jardinières s'affinaient. J'ai creusé des trous sous le cagnard, délimité des massifs, établi des plans. J'ai planté deux fusains, deux hortensias (en moyenne forme) mais mes rosiers et mes œillets d'Inde se portent bien. Les capucines gentiment offertes par Elanor pointent leur nez, tout comme une imposante rose trémière. Mes lupins font ce qu'ils peuvent dans leur pot, peut-être devrais-je en sélectionner quelques-uns. Les rosiers, qui étaient censés fleurir en septembre après une plantation tardive en mai, ont commencé à se charger de boutons dès la mi-juin. Mon forsythia grandit doucement : au printemps prochain, j'ai hâte de voir ses branches se charger de ces fleurs d'un jaune éclatant qui annoncent gaiement l'arrivée prochaine des beaux jours. Je me demande si mes jacinthes et mes jonquilles de mars vont refleurir à nouveau après des mois sous terre.
Moi qui n'ai aucune patience, j'ai appris doucement la constance du jardinier. Le travail au jardin est régulier mais gratifiant. Quelle émotion de voir mes rosiers faire leurs premières feuilles, leurs premiers boutons, de cueillir la première rose du jardin, offerte par un rosier que j'avais choisi et planté de mes mains ! On s'attache aux plantes comme à des êtres vivants (ce qu'elles sont, d'ailleurs). Je parle aux miennes, je les félicite quand elles poussent, je les encourage à fleurir (je ne suis pas folle, vous savez). L'arrosage du soir, après le dîner, est un de mes plaisirs de l'été. Bref, jardinière débutante, mais motivée !
Et vous, aimez-vous jardiner ? Quel est votre niveau de compétence ?
Trois références littéraires sont glissées dans cet article. Saurez-vous les retrouver ?
Je vous souhaite un très bon week-end !
ainsi, l'article Mon rêve de jardin
C'est un article Mon rêve de jardin Cette fois-ci, j'espère pouvoir bénéficier à vous tous. Eh bien, vous voir dans d'autres publications d'articles.
Anda sekarang membaca artikel Mon rêve de jardin dengan alamat link https://quevous1.blogspot.com/2017/07/mon-reve-de-jardin.html
0 Response to "Mon rêve de jardin"
Enregistrer un commentaire